« ... C’est à une méditation exigeante que nous convie Marine d’Harcourt.
De l’amour, elle saisit l’élan fou, le désir qui arrache à soi et projette vers l’autre pour le rencontrer dans le respect de sa belle identité ; sans tenter de le réduire à sa propre vision, sans l’aliéner. L’un et l’autre s’accueillent de tout leur être.

Chaque oeuvre sortie de ses mains évoque un temps, une nuance de cette aventure aussi vieille que la création, mais radicalement neuve pour chacun. On assiste à l’étonnement émerveillé de la découverte, aux gestes qui apprivoisent... »

Colette Nys-Mazure
Écrivain

« L’essentiel de son œuvre est en bronze dont elle aime le toucher lisse, la patine, la force et son caractère d’éternité.

Dans son œuvre de terre ou son œuvre de bronze Marine d’Harcourt sculpte et immobilise un instant rare, celui de la présence, celui où l’Homme est pleinement conscient d’être présent.

Ce moment est précieux car dans le quotidien de notre vie, l’absence nous est plus coutumière. Notre attention est frivole, elle papillonne d’un sujet à l’autre : notre corps est quelque part, mais nos pensées ailleurs et nous sommes rarement conscients de vivre l’instant. Ainsi nous avons besoin de moments lumineux pour éclairer la route.

Marine d’Harcourt ne se sert pas de mots : la présence ne se dit pas elle s’expérimente, elle se goûte. Elle sculpte des corps en harmonie, à l’unisson. Le plus souvent les sculptures s’étirent vers le haut, sortent de la matière et c’est là, à cet instant précis, qu’une vibration unique résonne jusqu’au cosmos. Instant magique, unique, éphémère. Être et le savoir, exister à en être ému d’une joie mêlée de reconnaissance. Les moments de présence s’élèvent dans l’univers comme l’encens donné à brûler. »

Martine Sciallano
Ancienne convervatrice du Musée d'Istres